Il existe plusieurs centres de formation en France dont le plus connu est l’ITEMM (Institut Technologique Européen des Métiers de la Musique) au Mans. Le parcours débute par un CAP qui peut se faire en un an à l’institut ou en deux ans en apprentissage dans une entreprise avec des sessions régulières de deux semaines dans le centre de formation. Ce CAP nous enseigne surtout les fondamentaux du métier : l’accord et les réparations courantes. Par la suite, il est possible de poursuivre par un BMA (Brevet des Métiers d’Arts) en apprentissage durant deux ans. Ce second diplôme approfondit l’accord et l’harmonisation — visant à maîtriser l’accord de concert — mais aussi la compréhension du réglage de la mécanique du piano à queue.

Il y a environ une trentaine d’accordeurs diplômés chaque année, toutes formations confondues.

L’apprentissage de l’accord est souvent long et difficile, mais toute personne ayant une bonne audition et étant motivée peut y arriver. Si ce métier vous intéresse, sachez qu’il n’est pas nécessaire d’avoir l’oreille absolue ni d’avoir fréquenté le conservatoire pendant 10 ans pour accéder à cette formation et devenir un excellent accordeur.

D’ailleurs, d’après mon expérience en clientèle (beaucoup d’étonnement à mon arrivée chez les clients), je pense qu’il est bon de déconstruire le mythe de l’accordeur malvoyant, mystérieux, plutôt âgé avec un grand chapeau et une sacoche en cuir ! 🙂